Le diabète de type 2 appelé également « diabète non insulinodépendant » ou « diabète gras » représente 90% des cas de diabète après 60 ans. C’est une maladie caractérisée par une hyperglycémie chronique c’est-à-dire, un taux élevé de glucose (sucre) dans le sang. Elle est grave par ses complications, notamment sur le cœur, les vaisseaux sanguins, les reins et les nerfs.
Explication:
Chez un individu sain, le contrôle de la glycémie se fait par l’insuline, une hormone sécrétée par le pancréas. L’insuline permet l’entrée du sucre dans les cellules pour qu’il soit utilisé comme carburant, particulièrement dans les muscles et le foie.
Chez une personne atteinte de diabète de type 2, l’organisme devient incapable de réguler la glycémie, c’est-à-dire le taux de glucose dans le sang. C’est alors que la glycémie s’élève (on parle d’hyperglycémie).En effet, pour des raisons mal connues, les cellules des muscles et du foie perdent leur sensibilité à l’insuline (elles deviennent « insulinorésistantes »). Le taux sanguin de sucre reste anormalement élevé après un repas, malgré l’augmentation de la sécrétion d’insuline par le pancréas. Petit à petit, le pancréas s’épuise à sécréter des quantités croissantes d’insuline et son taux sanguin devient anormalement faible, aggravant le diabète.
À long terme, si la glycémie n’est pas abaissée par des traitements, cela peut causer de graves problèmes de santé, en particulier des problèmes cardiovasculaires.
Cette maladie touche essentiellement les personnes de plus de 40 ans, les personnes obèses ou celles souffrant de surpoids.
Symptômes
Les personnes qui en souffrent peuvent ne présenter aucun symptôme pendant des années. Cette maladie progressive et longtemps silencieuse est d’ailleurs souvent diagnostiquée à la faveur d’un contrôle de routine ou à la suite de complications.
Au fur et à mesure que la maladie progresse, les symptômes finissent par apparaître :
- augmentation de la soif et de la faim ;
- besoin fréquent d’uriner ;
- fatigue ;
- peau sèche sujette à des démangeaisons;
- coupures et blessures qui cicatrisent lentement ;
- infections fréquentes des gencives, de la vessie, du vagin, de la vulve et du prépuce ;
- insensibilité ou fourmillement des mains et des pieds ;
- troubles de l’érection ;
- vision floue.
De plus, il est fréquent qu’une prise de sang révèle un taux sanguin élevé de triglycérides et un taux de cholestérol HDL (« bon » cholestérol) inférieur à la normale. Il est également fréquent d’observer une élévation anormale de la pression sanguine (de la tension).
Diagnotic
Pour diagnostiquer un diabète non insulinodépendant, le médecin prescrit des analyses de sang. Le diagnostic se fait sur deux mesures du taux sanguin de sucre à jeun qui doivent être toutes deux supérieures à 1,26 g/l (7 mmol/l). Lorsqu’un diabète est diagnostiqué, le médecin adresse son patient à un ophtalmologiste pour un dépistage d’éventuelles atteintes des vaisseaux sanguins de la rétine, d’un glaucome ou d’un début de cataracte, plus fréquents chez les personnes diabétiques.
En cas d’antécédents de diabète dans votre famille, votre médecin vous proposera de faire contrôler régulièrement votre taux de sucre dans le sang.
Un dépistage précoce permet de réduire considérablement les risques de complication.
Prévention
Lorsqu’on est issu d’une famille prédisposée au diabète de type 2, il est possible de prendre de bonnes habitudes afin de réduire le risque de développer cette maladie.
- Adoptez et maintenez une alimentation équilibrée et variée, en particulier pauvre en graisses d’origine animale (viandes grasses, beurre, fromages) et riche en fibres (fruits et légumes).
- Maintenez un poids de forme : surveillez votre IMC.
- Pratiquez une activité physique régulière
- Après 40 ans, surveillez régulièrement votre taux sanguin de cholestérol.
Si vous souffrez de cette maladie, vous pouvez agir pour réduire les risques de complication. Un programme d’éducation sur le diabète sous forme d’ateliers collectifs animés par des professionnels de santé et 100% gratuit est proposé au sein de la maison médicale afin de vous aider à adopter les bons comportements hygiéno-diététiques. Parlez-en à votre médecin afin d’obtenir de plus amples informations sur les modalités d’inscription et le contenu des ateliers.